Ladies Night 2019 Brussels Football

Article de La Capitale

 

Avec 59 clubs en Région bruxelloise, on peut dire que le football féminin se porte bien dans ce milieu dominé majoritairement par la gent masculine. Les joueuses bruxelloises étaient présentes en masse ce vendredi soir au Stade Constant Vanden Stock pour la cinquième édition de la Brussels Football « Ladies’ Night ». Une soirée où les footballeuses de la Région ont été mises à l’honneur dans un but de rencontres, d’échanges et de partages. Le tout, en dehors des terrains. « Cette soirée était dédicacée au football féminin, on voulait établir un moment d’échanges, la création d’une communauté. On veut créer un noyau solide, une bonne base pour que les sportives se connaissent et se rassemblent », explique Benjamin Vasseur, le président du Brussels Football, l’ASBL à la tête de cet événement.

Une cinquième édition déjà

En 1940, il était encore interdit aux femmes de jouer au football. Depuis, les choses ont bien changé et ont positivement évolué. Près de 80 années plus tard, même si la proportion de femmes pratiquantes de ce sport est loin de celle des hommes, elles sont néanmoins plus nombreuses. L’événement aussi s’est bien développé, passant de 220 participantes l’année dernière à 340 présentes ce vendredi soir. « Chaque année, on accueille de plus en plus de participantes. La raison ? C’est un bon cocktail, avec de bons ingrédients, un bon mixte et ça fonctionne bien. Il y a un engouement, un vrai travail sportif de développement et une initiative de vouloir mettre le football féminin en avant. Il y a un effet boule de neige », continue le président de l’ASBL.

Cette cérémonie a été mise en place suite à une rencontre entre Fadila Laanan et Marc Roosens, l’Executive Manager du Brussels Football, dans l’optique d’organiser une soirée féminine, dans la continuité de la Journée internationale du droit de la femme. La ministre n’a rien manqué de cette soirée, assise au premier rang. « C’est vrai qu’avant, on développait le football féminin comme un axe à part. Maintenant, ce sport existe et doit servir de vecteur d’intégration. La date du 22 mars n’a justement pas été choisie au hasard. »

À ce jour, 3500 joueuses pratiquent le football à Bruxelles et dans le Brabant wallon. Une nette évolution, mais pas étonnante quand on voit que le sport féminin est en plein boom. Des ambassadrices qui incitent à la pratique sportive. La prochaine édition pourrait se voir différenciée, « avec l’envie de se renouveler et d’aller plus loin », sous un autre modèle. Peut-être verra-t-on la ministre jongler sur scène ? Le défi est en tout cas lancé.

NOÉMIE LINS